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Les traitements complémentaires dans le cancer colorectal

Le cancer colorectal est l’une des néoplasies les plus fréquentes dans nos sociétés occidentales occupant la deuxième place en termes de fréquence et de mortalité par cancer. Un Canadien sur 13 en sera atteint au cours de sa vie et l’incidence continue à augmenter. Malgré certaines techniques chirurgicales qui se sont modifiées au cours des années, particulièrement en maladie rectale, la survie s’est très peu améliorée. Bien que la chirurgie demeure la pierre angulaire du traitement, les experts s’entendent aujourd’hui sur le fait que l’amélioration des résultats passe par une thérapie comportant plusieurs modalités, particulièrement en cancer du rectum. Bien qu’on parle souvent de cancer colorectal, la maladie colique et la maladie rectale sont très différentes l’une de l’autre et demandent une approche thérapeutique particulière à chacune. Les traitements complémentaires les plus souvent utilisés sont la chimiothérapie et la radiothérapie. Le présent document traitera des deux entités séparément.

La chimiothérapie et la radiothérapie dans le cancer du côlon

Le cancer du côlon est principalement traité par chirurgie. Dans les cas de tumeur volumineuse ou envahissant un autre organe ou la paroi abdominale, et qui laisse suspecter que la chirurgie sera incomplète, une chimiothérapie appelée « d’induction » sera proposée pour diminuer la grosseur de la tumeur et augmenter les chances d’améliorer la qualité de la chirurgie. Une fois la chirurgie complétée et le rapport de pathologie confirmé, certains patients se verront proposer une chimiothérapie dite « adjuvante ». Le but de cette dernière est de diminuer le risque de rechute. Cette thérapie s’applique surtout aux patients qui présentent des ganglions envahis par la maladie et améliore le taux de guérison de 50% à 65%. Il n’existe que de très rares indications de radiothérapie dans le cancer colique et on doit considérer que cette thérapie ne s’applique pas ici.

La chimiothérapie et la radiothérapie dans le cancer du rectum

Le cancer du rectum, pour sa part, constitue une tout autre maladie et se traite très différemment. La situation anatomique du rectum, dans l’espace restreint du bassin, fait que la maladie ne peut s’expandre sans venir envahir d’autres organes comme le vagin, la vessie ou la prostate. De plus on sait que l’envahissement des vaisseaux ou des ganglions augmente le risque d’échec lors de la chirurgie. En effet, si lors de la chirurgie, on coupe à travers la tumeur, les taux de guérison sont virtuellement nuls. On doit donc trouver des façons de diminuer le volume de la tumeur pour permettre une chirurgie plus adéquate, chirurgie qui demeure la pierre angulaire du traitement de la maladie.

La radiothérapie demeure le moyen le plus efficace de faire fondre la tumeur en plus de diminuer le risque de récidive locale (que la tumeur reprenne au même endroit après avoir été opérée). Les protocoles peuvent varier en durée et en doses reçues et peuvent se donner en externe (comme pour une radiographie) ou en interne, directement sur la tumeur (curiethérapie). Dans la plupart des cas, les traitements seront associés à de faibles doses de chimiothérapie puisque cette dernière augmente l’efficacité des traitements. Certains patients verront leur tumeur disparaître complètement (environ 15%) et pourront devenir candidats à un suivi sans chirurgie. Lorsque les tumeurs sont très volumineuses ou que la réponse à la thérapie a été plus ou moins fructueuse, on aura tendance à commencer par la chimiothérapie (induction) ou à l’ajouter à la fin des traitements (consolidation). En résumé, le cancer du rectum fait beaucoup plus souvent appel à d’autres modalités thérapeutiques que la chirurgie. De plus, avant que vous soit proposé un traitement, chaque cancer du rectum est évalué par un groupe d’experts en chirurgie colorectale, en radiologie, en radio-oncologie et en hémato-oncologie pour s’assurer d’offrir le meilleur traitement possible pour votre condition.

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