Incidence du cancer colorectal au Canada
Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus diagnostiqué au Canada et la deuxième cause de décès par cancer. Près de 30 000 Canadiens recevront un diagnostic de cancer colorectal cette année, ce qui représente 12% de tous les diagnostics de cancer. Malheureusement, près de 10 000 Canadiens vont également décéder du cancer colorectal cette année.
Comment se développe un cancer?
Le cancer colorectal se développe lentement au sein du colon et du rectum. Le tout débute par une cellule anormale qui se divise et se multiplie de façon erratique, sans répondre aux signaux du corps humain. Sur quelques années, cette cellule évoluera vers la formation d’un polype, c’est-à-dire une tumeur précancéreuse, puis se transformera éventuellement en masse cancéreuse.
L’importance du dépistage
Comme bien des cancers, le cancer colorectal est très sournois. La majorité des cancers précoces et même avancés ne produisent aucun symptôme. D’où l’importance du dépistage dans le cancer colorectal. En effet, le cancer colorectal est un cancer qui peut se prévenir grâce au dépistage. De plus, le dépistage permet de diagnostiquer des cancers précoces asymptomatiques. Plus un cancer colorectal est diagnostiqué précocement, plus les chances de survie sont excellentes.
Le dépistage chez les personnes à risque moyen
Actuellement au Canada, toutes les personnes à risque moyen, sont ceux sans antécédents personnels ou familiaux de cancer colorectal ou de polype, sans maladies inflammatoires de l’intestin et sans symptômes suggestifs de cancer colorectal. Ils devraient débuter leur dépistage pour le cancer colorectal avec la recherche de sang occulte dans les selles dès l’âge de 50 ans.
Si le test de recherche de sang dans les selles est négatif, ce test devrait être répété tous les deux ans jusqu’à l’âge de 75 ans.
Si le test de recherche de sang occulte est positif, le ou la patiente doit alors passer un examen endoscopique, c’est-à-dire une coloscopie longue, pour aller évaluer tout le côlon et le rectum à la recherche de polype ou de cancer.
La coloscopie permet d’évaluer l’entièreté du colon et du rectum et surtout identifier des polypes. Ceux-ci peuvent alors être excisés en coloscopie et ainsi prévenir leur transformation en cancer.
Le dépistage chez les personnes à risque élevé
Chez les personnes à risque élevé, le dépistage débute d’emblée par une coloscopie longue. Les personnes à risque élevé de cancer colorectal incluent celles avec des antécédents familiaux ou personnels de cancer colorectal ou polype, avec maladie inflammatoire de l’intestin ou les personnes avec des symptômes suggestifs de cancer colorectal. Toute personne avec un parent du premier degré ayant des polypes ou un cancer colorectal devrait subir une coloscopie longue dès l’âge de 40 ans ou 10 ans avant l’âge du diagnostic. Si l’examen est normal, il devrait être répété tous les 5 ans.
Le dépistage pour les personnes avec symptômes
Les personnes avec des symptômes de cancer colorectal ne devraient pas débuter le dépistage avec la recherche de sang occulte dans les selles. La coloscopie est indiquée d’emblée.
Ces symptômes incluent des changements au niveau des selles comme des selles plus étroites, de la constipation, de la diarrhée, des douleurs abdominales et surtout, la présence de sang dans les selles. Toute personne avec du sang dans les selles devrait communiquer avec son médecin de famille pour planifier une coloscopie afin d’éliminer la présence d’un cancer colorectal. Une grave erreur est d’attribuer ces changements à des hémorroïdes. Bien que souvent responsable de la présence de sang rouge clair indolore dans les selles, il est primordial d’éliminer la présence d’un cancer.
Conclusion
Le dépistage est la meilleure arme pour combattre le fléau du cancer colorectal. Il s’agit d’un cancer que l’on peut prévenir et au pire, lorsque détecté dans ses formes précoces, est guérissable dans près de 90% des cas. Il est essentiel de mettre l’emphase sur le dépistage du cancer colorectal.